La vie révèle des situations rares dans lesquelles il peut arriver qu’on ait besoin de saisir un avocat pour un conseil juridique ou dans le cadre d’une procédure judiciaire. La problématique est de trouver un avocat compétent. Qu’est-ce qu’un avocat compétent ? Il y a plusieurs critères dont il faut tenir compte. Mais il est nécessaire de se demander préalablement à qui l’on souhaite se confier.

Par exemple, une femme abusée peut éprouver la préférence de se confier à une femme avocat plutôt qu’à un homme avocat. Par exemple, un jeune homme d’affaires dont le litige requiert une bonne compréhension des moyens technologiques de communication préfèrera éviter le profil d’un avocat plus âgé, travaillant à l’ancienne, et moins féru de ces techniques modernes. Il est donc nécessaire d’être attentif à la personnalité de l’avocat que l’on choisit afin que l’intuitu personae se constitue et que la confiance règne entre l’avocat et son client.

Il est important aussi d’être attentif au tempérament de l’avocat : si l’affaire est urgente, il faut du pragmatisme et de la rapidité. En revanche, s’il s’agit de rédiger des actes très particuliers, il est préférable de choisir l’avocat qui mettra au premier plan la qualité des écrits. La compétence de l’avocat est visible au travers de son parcours universitaire et de la pratique professionnelle qu’il a acquise. Il importe de s’informer sur ces diplômes universitaires. On notera que les avocats de l’avant dernière génération ne sont pas toujours titulaires d’un diplôme de troisième cycle universitaire type MASTER (anciennement DEA ou DESS). De plus, le certificat d’aptitude à la profession d’avocat était plus aisément délivré dans les années 1980 que dans les années 2000. Le fait de n’être titulaire que d’une maitrise en Droit n’assure pas toujours la meilleure connaissance technique dans cette matière qui se complexifie tous les jours. Paradoxalement, les avocats titulaires d’un Doctorat n’ont pas toujours l’esprit pragmatique que l’on est en droit d’attendre d’un avocat efficace. Le Docteur en Droit préfère la théorie du droit. Il s’intéresse moins aux procédures les mieux adaptées à chacun des cas considérés qu’aux débats doctrinaux autour de telle ou telle difficulté notionnelle. Un avocat compétent, c’est aussi un avocat qui plaide souvent et qui connaît bien le milieu judiciaire. Dans les structures très organisées, on observe que ce sont les associés qui reçoivent les clients. Et sitôt après, ils délèguent la gestion des dossiers à tel ou tel avocat collaborateur. Si bien que l’associé ne mouille jamais la robe. Et le collaborateur n’est pas associé c’est-à-dire qu’il travaille en contrepartie de la rétrocession d’honoraires (souvent modeste) que lui attribue son patron, sans plus d’ambition.

Ces aspects de l’organisation du travail ne sont pas toujours transparents et le client les découvre à l’épreuve. Par conséquent, l’avocat compétent est celui que l’on retrouve à tous les stades de la gestion d’un dossier : rendez-vous client, gestion des correspondances, prise de position stratégique dans le dossier, relation directe avec le client, plaidoirie, présence et participation en personne (sauf postulant pour les mises en état électroniques).